Les grandes crêtes boisées

Un paysage de crêtes boisées qui marque l'horizon (forêt d'Ancenis)


Cette sous-unité paysagère s'articule autour des grands ensembles boisés. Elle inclut à la fois les forêts et les espaces de clairières ou de lisières qui fonctionnent avec. Le paysage est fermé par les boisements et l'horizon est proche malgré le positionnement en crête de cette sous-unité.
Diversité des ambiances paysagères forestières


Les ambiances sont intimement liées aux essences de boisement (essentiellement des feuillus): elles jouent de l'ombre et de la lumière au fil des saisons passant des verts tendres du printemps aux feuillages plus soutenus de l'été pour se teinter de feu en automne. L'hiver fait ressortir les silhouettes graphiques de ramures et des conifères qui gardent la masse sombre de leur feuillage.
Habitat en clairièreDans cette sous-unité paysagère, l'habitat s'implante de façon diffuse en lisière de forêt et très souvent dans des macro-clairières. Ainsi, les quelques bourgs (Juigné des Moutiers, la Meilleraye de Bretagne) ou les hameaux jouent le rôle de porte sur les espaces forestiers. Sur les vallons qui "montent" jusqu'aux boisements sont souvent implantées d'anciennes forges (La Jahotière, La Poitevinière), des moulins (St Morand, La Fonte) ou des carrières comme à Fercé.
Anciennes forges de la Poitevinière et entrée de l'Abbaye de Melleraye


On retrouve également un riche patrimoine de châteaux entourés de vastes parcs (dont les essences boisées ornementales dénotent dans les lisières forestières), ainsi qu'au sud de l'abbaye de Melleraye. Cette abbaye a structuré de manière très ancienne le territoire sur le secteur. Ainsi, on raconte vers 1142 la venue des moines: "Exténués et affamés, ils s'arrêtèrent en pleine forêt, se reposant sous un chêne qui leur offrit des rayons de miel sauvage. Pour remercier ce don de Dieu, ils résolurent de s'arrêter à cet endroit et d'y fonder leur abbaye. Le maître autel de l'église se trouverait à l'emplacement précis du providentiel chêne aux abeilles..." L'abbaye prend un véritable essor à l'arrivée en 1817 de Dom Antoine Saulnier de Beauregard, qui de retour d'Angleterre installe une communauté de moines trappistes français et anglais. Il défriche de manière importante et développe l'agriculture en lui donnant des aires de campagne anglaise.