Prospective, enjeux


Les enjeux liés au mode d'habiter


L'unité paysagère subit largement la pression urbaine due à l'agglomération nantaise. Cette pression modifie les modes d'habiter et transforme peu à peu le paysage. Il est donc important de la contenir au maximum afin de préserver le paysage de l'unité.
La voie ferrée est un vecteur de pression urbaine important. Les bourgs qu'elle traverse gagnent en attractivité pour la population mais également pour les entreprises. Ils connaissent alors une forte expansion urbaine qu'il convient de maîtriser.
De nouveaux pôles urbains ont été identifiés dans les documents d'urbanisme et de planification, leur essor faisant l'objet d'une attention particulière (Clisson et Vallet notamment). Autour de ces principaux pôles se développent en effet des poches urbaines au sein desquelles il faut maîtriser le développement du pavillonnaire et assurer la qualité des paysages et des fronts urbains.
Les nouveaux lotissements résidentiels sont très consommateurs en espace, et participent fortement au mitage de territoire et à l'étalement urbain, ce qui conduit à une perte de lisibilité des éléments identitaires du paysage (bocage traditionnel...). Il s'agit donc comme ailleurs de contenir au maximum l'urbanisation dans les enveloppes existantes en privilégiant l'occupation des dents creuses et la densification avec un travail spécifique sur la qualité des formes urbaines Ce mode d'urbanisation se greffe sur les structures urbaines traditionnelles sans tenir compte de leurs spécificités, banalisant ainsi l'espace urbain, mais aussi les lisères entre ville et campagne. L'habitat diffus monofonctionnel est aussi générateur de déplacements et de nouvelles voiries, augmentant la place de l'automobile dans le paysage. L'enjeu est donc d'optimiser le linéaire de voirie en se greffant davantage sur la trame existante, de favoriser la mixité des fonctions, de traiter les lisières et d'adapter les constructions au contexte local (topographie, matériaux, couleurs, modénature).
Front urbain d’activités franc marquant l’horizon viticole / Une urbanisation et des infrastructures qui compliquent la lecture du paysage


Préserver l’espace viticole par la maîtrise de la diffusion pavillonnaireIl s'agit dans ce cas précis de préserver l'espace viticole par la maîtrise de la diffusion pavillonnaire afin de préserver la spécificité du paysage viticole.
Dans le choix et le traitement des extensions résidentielles, l'enjeu est de préserver les structures bocagères et d'accompagner les projets d'un volet insertion paysagère. On pourra retrouver au sein des projets certains éléments des structures traditionnelles :
- Intégration architecturale (matériaux et couleurs respectueuses du style du pays de Retz),
- Introduction de repères,
- Espaces publics de qualité.
Avant l’écoquartier envisager la recomposition du tissu pavillonnaire existant La recherche d'un développement durable devrait toujours commencer par la recomposition du tissu existant.
Maîtriser la diffusion urbaine autour des grands pôles et dans la campagne


Sur les secteurs pavillonnaires ni véritablement ruraux, ni urbains, il faut chercher à recomposer les espaces situés l’intérieur des enveloppes déjà urbanisées avant d'envisager toute nouvelle extension urbaine. Il s'agit de favoriser une hiérarchisation des voies (repérage), une diversité de densités urbaines en relation avec les réseaux de transports, une mixité fonctionnelle et des coupures vertes. L'objectif est de poser la question de la création de quartier urbain à partir du tissu pavillonnaire existant.

Sur les zones rurales ayant subi une forte pression urbaine linéaire, l'enjeu est de parvenir à une meilleure structuration des développements à venir (soit pour retrouver un paysage agricole cohérent soit pour développer un vrai tissu urbain identitaire).

Certains secteurs ruraux présentent déjà des signes visibles d'évolution, d'autres apparaissent comme des territoires de projets, notamment susceptibles de subir une mutation du paysage. L'enjeu est sur ces espaces de mener des réflexions pour une structuration sur le long terme qui permettent d'éviter la banalisation des paysages.

Préserver les paysages remarquables


Promontoire viticole de Saint Fiacre


Certains paysages remarquables de l'unité méritent d'être préservés et mis en valeur :
- Promontoire viticole de Saint Fiacre,
- Vallée de la Maine,
- Vieille ville de Clisson,
- Chaos rocheux dans la vallée de la Sèvre.

Les enjeux liés aux infrastructures et aux déplacements


Les coteaux de l'unité paysagère sont un territoire fragile, d'autant plus qu'ils subissent une pression urbaine très forte, notamment liée au réseau viaire dense sur les coteaux. De plus, l'unité est concernée par des projets de liaisons structurantes qui vont sans nul doute induire de profondes mutations paysagères. L'enjeu est donc ici de contrôler cette nouvelle pression afin de préserver l'espace naturel remarquable constitué par les coteaux de l'unité.
Qualification des entrées de villeL'urbanisation rapide de l'unité pose aujourd'hui l'enjeu de qualification d'entrées de ville ou de traversée d'agglomération. Il s'agit notamment de :
- Travailler sur la notion de gradient « ville/campagne » pour passer de la route à la rue
- Réfléchir au sens d'urbanisation des extensions pour éviter que des quartiers entiers ne 'tournent le dos' à l'entrée de ville ce qui pose des problèmes d'identification paysagère de l'agglomération, mais aussi des problèmes de sécurité (qui conduisent à des artifices routiers souvent lourds et peu qualifiants pour y répondre).
Ceinture d’activités autour de Clisson


Il s'agit ainsi aussi d'assurer la qualité des franges urbaines.

Les enjeux liés aux espaces agricoles


Les espaces viticoles de l'unité paysagère sont en pleine mutation : on observe un phénomène de remplacement de la vigne par le maraîchage. Or les vignes constituent un patrimoine important pour l'unité, au regard de la grande tradition viticole du territoire. Préserver l'espace viticole est donc un enjeu primordial au sein de l'unité paysagère. En parallèle il faut également assurer la cohérence et l'identité viticole des grands pôles territoriaux afin de revaloriser l'activité viticole au sein de l'unité, tout en l'adaptant à l'évolution urbaine actuelle.

Les enjeux liés à la topographie et aux espaces naturels


Zone horticole de Barbechat


L'unité paysagère des vignobles Sèvre et Maine possède des paysages agro naturels remarquables, qu'il faut valoriser et préserver, pour leur valeur patrimoniale, pour la qualité du cadre de vie qu'ils proposent et pour l'activité touristique qu'ils génèrent.
Les espaces naturels sont très variés, rythmés par une alternance entre prairies bocagères et exploitations viticoles principalement. Préserver la stabilité de ces transitions paysagères est un enjeu important.
Les coteaux représentent un espace naturel fragile. Ils offrent des ouvertures en belvédère sur le paysage ainsi que des terres propices à la viticulture à préserver. Ces ouvertures sont caractéristiques du paysage de l'unité et sont à ce titre à valoriser et à préserver. Elles sont non seulement présentes sur les coteaux mais également sur les territoires bocagers. Ainsi préserver l'ouverture et intégrer les covisibilités représentent également des enjeux importants pour l'identité paysagère du territoire. Pour cela, limiter la fermeture des prairies bocagères inondables de fond de vallée est primordial.
Les paysages de l'unité paysagère des vignobles sont riches et variés. De nombreux micro paysages remarquables ponctuent le territoire de l'unité. Préserver ce patrimoine et notamment le micro paysage du Val Sèvre et Maine constitue un enjeu pour les années à venir, face notamment aux pressions urbaines et industrielles subies par le paysage.