Prospective, enjeux


Les enjeux liés à la topographie et aux espaces naturels


Pylônes électriques sur le Sillon de Bretagne


La préservation de la qualité des coteaux est un enjeu majeur sur l’unité. Le sillon de Bretagne constitue un élément fort du paysage. L’urbanisation diffuse où les infrastructures et réseaux qu’on peut y retrouver ont un impact fort en terme de covisibilités.
Urbanisation sur le coteau du Sillon de Bretagne


Préserver la qualité de l'ouverture paysagère du fleuve et de ses rives mais également assurer la durabilité des territoires bocagers sont des enjeux majeurs pour les années à venir.

Il existe par ailleurs un enjeu important de continuité des espaces naturels, notamment dans l'interface avec les unités voisines aux franges industrielles.

Les dynamiques naturelles ou artificielles de comblement des boires se traduisent par un "éloignement progressif de l'élément Loire dans le paysage.
Canal de Buzay / Écluse de la Martinière / Tour de Buzay



L'unité abrite des paysages remarquables façonnés par la main de l'homme et qu'il faut pouvoir préserver, notamment le canal de Buzay et le canal de Haute Loire et leur patrimoine associé (écluses...), et un patrimoine bâti majeur comme la tour de Buzay.

Canal de Basse Loire


Il s'agit également de maintenir le micro paysage remarquable du canal de la Basse Loire, véritable point de repère sur le territoire.

Les enjeux liés au mode d'habiter


L'un des enjeux majeurs pour les prochaines années est de contenir la pression urbaine exercée par l’agglomération nantaise, afin d'éviter un développement non fonctionnel au détriment du paysage.
Pour cela, il s’agit de ralentir le mitage urbain. Il est primordial, afin de préserver le paysage et de recréer une unité et une centralité urbaine, de travailler sur la cohérence(comblement des dents creuses, renouvellemnt urbain dans les enveloppes urbaines).
Silhouette du bourg de Saint Jean de Boiseau



Face à l'étalement la rupture entre paysage urbain et paysage rural est de moins en moins marquée. On perd alors la notion de bourg, centralisé et dense, au sein duquel s'organise une vie en communauté. Il s'agit ainsi de respecter, maintenir, voire rétablir des coupures d'urbanisation clairement lisibles dans le paysage.

Extensions urbaines récentes de Saint jean de Boiseau


Silhouette ligérienne de Couëron depuis le Pellerin



Les bourgs ligériens possèdent un patrimoine architectural remarquable. Il s'agit de maîtriser le développement urbain afin notamment maîtriser la qualité des fronts urbains Ligériens.

Silhouette ligérienne du Pellerin depuis Couëron



Enfin, au regard des documents d'urbanisme récemment établis, on constate l'émergence de pôles urbains importants au sein de l'unité. Seule une maîtrise du développement de ces pôles urbains permettra de garantir un développement durable de l'unité.

Les enjeux liés aux infrastructures et aux déplacements


La voie ferrée est perçue comme une entité difficilement franchissable, et qui empêche les liaisons entre la rive et les terres plus en retrait. La maîtrise de cette rupture paysagère constitue donc un enjeu à l'heure actuelle.
Il est primordial de préserver les liaisons entre les terres hautes et les terres basses existantes notamment à des fins agricoles afin de permettre davantage d'échanges entre la Loire et le coteau, tout en limitant l'effet de rupture des grosses infrastructures.
Enfin, face aux dynamiques rapides des zones industrielles à l'ouest et à l'est de l'unité, l'un des enjeux sur les paysages agro-naturels de la Loire estuarienne est d'assurer la qualité de perception des repères industriels. S'ils sont représentatifs du passé industriel du territoire (comme la tour à plombe de Couëron), il posent aussi la question des mutations à venir de ces zones et des témoignages patrimoniaux qui seront laissés, réinvestis ou reproposés.

Les enjeux liés à l'espace agricole


Le patrimoine agricole de l'unité fait partie de la culture locale. Ce patrimoine agricole est fortement ancré au sein de l'unité : la culture céréalière a permis l'ouverture des biscuiteries encore en activité aujourd'hui, la pêche, l'exploitation des marais salants ou bien celle de la vigne (le territoire de l'unité abrite d'ailleurs de nombreuses AOC). De nombreuses activités en dépendent (industrielles, touristiques...). Il faut donc le conserver et le promouvoir.
Le maintien des exploitations agricoles positionnées à la fois sur le plateau et sur les terres basses permettra de garantir la préservation d’une coupure entre les agglomérations de Nantes et de Saint-Nazaire.
Fonctionnement des pâturages de terres hautes et terres basses


Eviter la rupture de ce lien par l’urbanisation ou l’usage récréatif des espacesIl s'agit pour les espaces de bocage en bord de Loire de respecter l'équilibre stratégique entre terres hautes et terres basses (en été, les bêtes pâturent sur les terres basses, tandis qu'en hiver elles trouvent refuge dans le bocage des terres hautes). L'enjeu est d'éviter la rupture de ce lien par l'urbanisation ou l'usage récréatif des espaces.
Les paysages de val de Loire dans l'estuaire se distinguent des autres paysages ligériens par leur amplitude et le contraste qu'ils offrent entre de vastes espaces agro-naturels inondables et les paysages très anthropiques du pôle Nantes/Saint Nazaire. Ils constituent ainsi une rupture paysagère forte et cohérente entre les deux agglomérations.