Tendances, évolutions


Evolution urbaine


Paimbœuf


Chantiers navals de Paimboeuf Le hameau primitif de Paimbœuf s'est établi sur la rive sud de la Loire au VIIè siècle après Jésus Christ. Au Moyen Âge, Paimbœuf est devenu un village de pécheurs important, jusqu'à se positionner comme l'avant port de Nantes sur la Loire au XVIIè siècle.
Paimboeuf-cadastre de 1815Paimbœuf connaît alors une extension rapide autour du port. L'économie est florissante jusqu'au XIXè, puis le bourg connaît une période de fort déclin alors que les activités portuaires se déportent sur le port de Saint-Nazaire.
Quais du Port de Paimbœuf Le bourg possède un quai urbain et des rues commerçantes. L'enveloppe du bourg dessine une forme en amande, affirmant son caractère de ville insulaire. Les habitations sont hautes et étroites. Le bourg est dense et présente des rues en baïonnettes.
Paimboeuf - photo aerienne (géoportail)


Au Sud, on retrouve désormais un autre type d'habitat résidentiel : l'expansion urbaine s'effectue au delà des limites "insulaires" traditionnelles du bourg, en couronne, autour du bourg. On assiste à un fort développement du pavillonnaire ainsi que des cités ouvrières. La compacité est toutefois plutôt respectée.

Donges


Plan de Donges en 1826 Les premières pierres de Donges ont été posées vers 370 après Jésus Christ. Le bourg ligérien se développe peu à peu, en affirmant la position stratégique de ville sur la Loire.
De 1771 à 1825, d'importants travaux de dessèchement des marais de Donges sont effectués.
L'ouverture de la voie ferrée et notamment la création de la gare en 1853, accélère le développement du bourg. En 1917, l'importance économique de Donges s'accentue : la ville a été choisie pour devenir le port secondaire de Saint-Nazaire. Le port de Donges est construit et ne va cesser de se développer par la suite. La raffinerie de pétrole s'implante à Donges en 1930.
Plan de Donges en 1945A l'occasion des reconstructions de l'après guerre, le bourg de Donges, entièrement détruit par les bombardements de 1944, est délocalisé et repoussé plus loin dans le bocage au profit de la raffinerie qui s'étend de plus en plus. Peu à peu, la ville voit apparaître trois types d'habitats (ceux des castors, de Trélagot et du Bois Houta) et se dote d'une mairie et d'une église à l'architecture particulièrement remarquable.
Plan de Donges aujourd’hui (site Internet de la commune de Donges)Aujourd'hui, le développement industriel se poursuit aux abords de la voie ferrée et en bordure de Loire. Le bourg, dont le centre était situé en bordure Nord de la D100 s'est considérablement étendu.
Donges, photo aérienne (Géoportail)Par ailleurs, on constate un très grand éclatement de l'habitat : une multitude de petits « hameaux » ont émergé, constitués principalement de petits pavillons.
Silhouette portuaire ayant supplanté celle du bourg ligérien de Donges


Evolution générale de l'estuaire


L'estuaire en 1850


L'estuaire de la Loire en 1850.
L'estuaire aujourd'hui


L'estuaire de la Loire aujourd'hui
Schéma de secteur SCOT Nantes Saint-NazaireLa croissance démographique est très forte dans l'unité. Le territoire est attractif, du fait notamment de la proximité de Saint-Nazaire qui est devenu un pôle générateur d'emplois, mais également du fait de la proximité du littoral. Le développement urbain et l'expansion des bourgs sont importants. Profitant de ce dynamisme démographique, les élus locaux affichent aujourd'hui la volonté de créer un véritable bassin de vie centré sur Saint-Nazaire. Ce développement urbain est donc une préoccupation actuelle, et sa maîtrise un enjeu clairement identifié.
Actuellement on remarque un fort développement retrolittoral au sud de l'unité, marqué par l'urbanisme résidentiel. Ce nouveau front urbain créé de nouveaux repères, et opère une rupture dans le paysage.

Infrastructures


Le pont de Saint-Nazaire est l'infrastructure la plus marquante du paysage de l'unité. Elle marque une rupture entre deux entités : la Loire et ses paysages rivulaires d'une part, le littoral d'autre part. C'est également une entité structurante de l'unité, vecteur de déplacement, d'échanges et de dynamisme, elle participe indirectement à tous les progrès et changements qui s'opèrent actuellement au sein de l'unité.
L'industrie connaît en rive Nord de la Loire un fort développement sur le territoire de l'unité et notamment dans les secteurs industriels de pointe comme l'aéronautique par exemple, grâce à l'implantation des usines Airbus. Les infrastructures portuaires connaissent également une phase d'expansion.
Vue sur le port autonome depuis la rive gauche de l’estuaire


Le maillage industriel dense nécessite un réseau de transport adapté. On assiste sur l'unité à un surdéveloppement du réseau routier sur le territoire. Celui-ci s'accompagne également d'un fort développement du réseau de distribution de l'énergie, qui est alimenté par l'usine de Cordemais toute proche, afin de répondre aux besoins croissants des industries nouvelles.
Schéma de secteur SCOT Nates Saint-Nazaire - Volet mobilitéLe réseau ferré structure également fortement le territoire. Le développement s'effectue directement à proximité des gares. On note d'ailleurs la volonté de l'agglomération nazairienne d'établir un véritable pôle multimodal (aéroport, gare ferroviaire et routière) centré autour de la gare de Saint-Nazaire.
La ligne de chemin de fer traverse la raffinerie pétrolière de Donges. Un projet de contournement de la raffinerie par le nord sur une nouvelle section de 4,5 km est en cours d'élaboration. Il répond entre autre à l'enjeu évoqué dans le Plan de Prévention des Risques Tecnologiques d'éloignement des voyageurs du risque technologique lié à la raffinerie.
Le projet de reprise du trafic ferroviaire au sud de l'unité devrait accélérer le développement urbain et industriel des villes concernées, et notamment de Paimbœuf.

Agriculture


L'industrie et les zones urbanisées gagnent chaque jour du terrain, et la surface agricole utile (SAU) est en diminution. L'élevage malgré tout persiste, de même que certains modes de fonctionnement traditionnels : les marais inondables, territoires de pâture pour les animaux, demeurent encore aujourd'hui en indivision. Ces marais, totalement immergés en hiver restent inconstructibles et conservent leur fonction traditionnelle.

Economie


Le développement industriel actuel est moteur pour l'économie de la région et participe à l'attractivité de l'unité.
Le tourisme ne concerne qu'à priori très peu l'unité. Malgré tout, avec la croissance industrielle et économique de la zone, le tourisme d'affaire se développe. Une nouvelle demande en hôtellerie émerge et de nouvelles structures devraient bientôt voir le jour afin d'y répondre.