Prospective, enjeux


Les enjeux liés au mode d'habiter


Développements linéaires le long de la D33 entre Pontchateau et Ste-Anne-sur-Brivet - Développement de Vigneux de Bretagne au gré des opportunités


Globalement, l'enjeu est de contenir la diffusion de l'habitat et de structurer le développement de l'activité aux abords des échangeurs de voie express.
Les nouveaux lotissements résidentiels sont très consommateurs en espace, et participent fortement au mitage de territoire et à l'étalement urbain, ce qui conduit à une perte de lisibilité des éléments identitaires du paysage tels que le bocage. Il s'agit donc comme ailleurs d'enrayer la dynamique actuelle d'étalement urbain et de consommation excessive de l'espace en favorisant la compacité des opérations et en définissant des enveloppes urbaines cohérentes.
Ce mode d'urbanisation se greffe sur les structures urbaines traditionnelles sans tenir compte de leurs spécificités, banalisant l'espace urbain ainsi que les lisières entre ville et campagne. L'habitat diffus monofonctionnel est générateur de déplacements et faviruse la création de nouvelles voiries, augmentant ainsi la place de l'automobile dans le paysage. L'enjeu est donc d'optimiser le linéaire de voirie en se greffant davantage sur la trame existante, de favoriser la mixité des fonctions, de traiter les lisières et d'adapter les constructions au contexte local (topographie, matériaux, couleurs, modénature).
La qualité du bocage ne pourra être préservée qu'à la condition qu'un véritable coup d'arrêt soit donné à l'étalement urbain.
Dans le choix et le traitement des extensions résidentielles, l'enjeu est de préserver les structures bocagères et d'accompagner les projets d'un volet insertion paysagère.

On pourra retrouver au sein des projets certains éléments des structures traditionnelles :
- Intégration architecturale (matériaux et couleurs respectueuses du style du pays de la Mée),
- Introduction de repères,
- Espaces publics de qualité.

Il s'agit notamment de définir les futures limites urbaines et de contenir l'urbanisation future de Blain, Savenay ou Pontchâteau.
Au Sud-Est, on cherchera à structurer la diffusion urbaine actuelle en limitant les développements futurs en dehors des bourgs.
Les pôles relais de Treillères- Grandchamp des Fontaines, Savenay et St Etienne de Montluc sont appelés à se renforcer à se structurer davantage.
La pression urbaine devra particulièrement être maîtrisée au sud-ouest, aux abords de Notre-Dame-des-Landes et des principales infrastructures.

Sur les secteurs pavillonnaires ni véritablement ruraux, ni urbains, il faut chercher à recomposer les espaces situés l’intérieur des enveloppes déjà urbanisées avant d'envisager toute nouvelle extension urbaine. Il s'agit de favoriser une hiérarchisation des voies (repérage), une diversité de densités urbaines en relation avec les réseaux de transports, une mixité fonctionnelle et des coupures vertes. L'objectif est de poser la question de la création de quartier urbain à partir du tissu pavillonnaire existant.

Sur les zones rurales ayant subi une forte pression urbaine linéaire, l'enjeu est de parvenir à une meilleure structuration des développements à venir (soit pour retrouver un paysage agricole cohérent soit pour développer un vrai tissu urbain identitaire).

Certains secteurs ruraux présentent déjà des signes visibles d'évolution, d'autres apparaissent comme des territoires de projets, notamment susceptibles de subir une mutation du paysage. L'enjeu est sur ces espaces de mener des réflexions pour une structuration sur le long terme qui permettent d'éviter la banalisation des paysages.

Enjeux liés aux activités économiques


Le paysage de l'entrée de ville Nord de Nantes est à structurer en priorité.
Les parcs d'activité situés aux abords de la RN 165 nécessitent un travail d'intégration paysagère et urbaine.
Les zones d'activité de Blain et Pontchâteau méritent une meilleure structuration.

L'enjeu est de contenir l'urbanisation future, notamment le développement des zones d'activités en entrée de ville, et de travailler davantage l'intégration paysagère et urbaine des futurs parcs d'activité (traiter les lisières ville/campagne, intégrer ces zones à part entière au sein d'une ville multimodale à travers la qualification de l'espace public et la créations d'espaces adaptés aux piétons et vélos...).

Le développement du tourisme lié à la valorisation des activités tourisme de loisirs / nautisme et de découverte du patrimoine naturel et bâti liées à la présence du canal de Nantes à Brest constitue un autre enjeu économique intéressant (valorisation du patrimoine, développement de l'offre de loisirs et d'hébergement).

Enjeux liés aux infrastructures et déplacements


Il s'agit de maîtriser la pression urbaine aux abords de la N 137 et de la N 171
La mise en œuvre du projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes générera une pression urbaine sur un site jusqu'à aujourd'hui épargné par le mitage.
Le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes génèrera une pression urbaine à sa périphérie et des transformations importantes liées aux infrastructures routières nouvelles (barreau routier, rétablissements de voiries existantes, échangeurs). Cela pose aussi la question du redéveloppement des infrastructures ferroviaires en relation avec l'aéroport qui participera à la transformation de ces paysages.
Cette pression pourra s'exercer aux abords de la future liaison N137/N171, mais aussi plus au nord, aux abords de la liaison structurante Nozay / Savenay.
A l'Ouest, il s'agira de gérer la pression liée à la requalification de la D 173 et à la réouverture éventuelle de la ligne de chemin de fer St-Nazaire / Pontchâteau / Redon.
La multiplication des réseaux de desserte et l'imperméabilisation des sols devra aussi être prise en compte dans les répercussions sur les vallées encaissées.

Enjeux liés à la topographie et aux espaces naturels


Il s'agit de préserver les spécificités des marais du haut Brivet.

Enjeux liés à l'espace agricole


L'un des principaux enjeux est d'exploiter les dents creuses crées par les développements urbains récents afin de limiter la déprise agricole et d'enrayer la déstructuration du bocage.
Les développements récents devront être restructurés afin de retrouver la lisibilité des organisations traditionnelles.
Il faudra chercher à préserver la matrice agricole centrale.

Il s'agit globalement de contrer la perte de lisibilité des formes traditionnelles en limitant :
- La dégradation du bocage,
- Le phénomène de mitage,
- L'enfrichement des parcelles agricoles enclavées à l'intérieur des bourgs en développement,
- La perte de lisibilité des formes architecturales traditionnelles et la modification de l'impact de l'habitat rural,
- La dénaturation des ambiances rurales (diversité des extensions bâties agricoles souvent exposées en ligne de crête ou en milieu de coteau).