Prospective, enjeux


Les enjeux liés au mode d'habiter


Etalement urbain entre l'A11 et la D723 (Le Cellier) - Mitage au sud de Saint-Mars-La-Jaille - Mitage aux abords de Saint Herblon


Les nouveaux lotissements résidentiels sont très consommateurs en espace, et participent fortement au mitage de territoire et à l'étalement urbain, ce qui conduit à une perte de lisibilité des éléments identitaires du paysage, tels que le bocage. Il s'agit donc comme ailleurs d'enrayer la dynamique actuelle d'étalement urbain et de consommation excessive de l'espace en favorisant la compacité des opérations et en définissant des enveloppes urbaines cohérentes.

Ce mode d'urbanisation se greffe sur les structures urbaines traditionnelles sans tenir compte de leurs spécificités, banalisant l'espace urbain ainsi que les lisères entre ville et campagne. L'habitat diffus monofonctionnel est générateur de déplacements et favorise la création de nouvelles voiries, augmentant ainsi la place de l'automobile dans le paysage. L'enjeu est donc d'optimiser le linéaire de voirie en se greffant davantage sur la trame existante, de favoriser la mixité des fonctions, de traiter les lisières et d'adapter les constructions au contexte local (topographie, matériaux, couleurs, modénature).
La qualité du bocage ne pourra être préservée qu'à la condition qu'un véritable coup d'arrêt soit donné à l'étalement urbain.
Il s'agit aujourd'hui de préserver les versants de coteaux notamment de la Loire et de l'Erdre de cette diffusion urbaine et d'éviter le 'mitage'.
Sur les secteurs pavillonnaires ni véritablement ruraux, ni urbains, il faut chercher à recomposer les espaces situés l’intérieur des enveloppes déjà urbanisées avant d'envisager toute nouvelle extension urbaine. Il s'agit de favoriser une hiérarchisation des voies (repérage), une diversité de densités urbaines en relation avec les réseaux de transports, une mixité fonctionnelle et des coupures vertes. L'objectif est de poser la question de la création de quartier urbain à partir du tissu pavillonnaire existant.
Sur les zones rurales ayant subi une forte pression urbaine linéaire, l'enjeu est de parvenir à une meilleure structuration des développements à venir (soit pour retrouver un paysage agricole cohérent soit pour développer un vrai tissu urbain identitaire).
Certains secteurs ruraux présentent déjà des signes visibles d'évolution, d'autres apparaissent comme des territoires de projets, notamment susceptibles de subir une mutation du paysage. L'enjeu sur ces espaces est de mener des réflexions pour une structuration sur le long terme qui permettent d'éviter la banalisation des paysages.

Enjeux liés aux activités économiques


L'enjeu est de restructurer les entrées de villes de l'agglomération d'Ancenis afin de traiter les lisières ville/campagne, et de les intégrer à part entière au sein d'une ville multimodale à travers la qualification de l'espace public et la créations d'espaces adaptés aux piétons et vélos. La zone aéroportuaire, appelée à se développer fortement dans les années à venir veillera notamment à structurer le développement économique de façon à éviter la constitution d'un patchwork d'activités logistiques peu intégrées dans le paysage.
Il est probable que de nouvelles zones d'activités viennent se greffer aux abords de l'A11. Leur intégration au paysage, en dehors de toute urbanisation préexistante, devra être particulièrement étudiée.
Le développement du tourisme aux abords de vallée de l'Erdre constitue un autre enjeu économique intéressant (valorisation du patrimoine, développement de l'offre de loisirs et d'hébergement).

Enjeux liés aux infrastructures et déplacements


Le doublement de l'axe Ancenis / Savenay devra s'accompagner d'un volet paysage permettant d'adapter la voie et son paysagement à la topographie et à la matrice agricole existante.
Le contournement Ouest d'Ancenis représente un enjeu fort de structuration du paysage d'entrée de ville et des développements urbains futurs.
Le franchissement de la Loire prévu à l'Est de la ville soulève des enjeux particulièrement sensibles sur un espace situé en interface entre la ville et les marais de Grée, élément patrimonial majeur de l'unité.

Enjeux liés à l'espace agricole


Il s'agit globalement de contrer la perte de lisibilité des formes traditionnelles en limitant le phénomène de mitage, mais aussi de limiter l'enclavement d'espaces agricoles périurbains.
De nouvelles zones de maraîchage émergent sur le territoire (à l'ouest de l'unité). Si cette tendance se poursuit, elle pourrait donner lieu à une forte artificialisation des paysages de coteaux, comme actuellement au Sud de la Loire.
La voie verte reliant Saint-Mars-la-Jaille à Saint-Mars du Désert apparaît comme un itinéraire de découverte privilégié de la matrice agricole de l'unité. Un projet d'accompagnement paysager de cet aménagement pourrait être le support d'une réflexion en profondeur sur les caractéristiques identitaires de ce paysage agricole. Le bocage à ses abords pourrait être protégé ou reconstitué tout en mettant en valeur le patrimoine architectural ordinaire.

Enjeux liés à la topographie et aux espaces naturels


Les vallons secondaires d'intérêt doivent être préservés dans la mesure où ils sont porteurs d'enjeux de coupure urbaine.
L'interface entre Ancenis et les marais de Grée est menacée : la préservation des marais est essentielle sur le plan environnemental, paysager et identitaire. Ils participent en effet à la persistance d'une forme d'insularité de la ville d'Ancenis.
La vallée de l'Erdre abrite un patrimoine naturel et bâti majeur dont il s'agit de poursuivre la valorisation. De la même façon, une meilleure mise en réseau des réservoirs du canal de Nantes à Brest permettrait de rendre plus lisible l'offre de loisirs sur l'unité.