Tendances, évolutions


Changement du type d'architecture


Des styles architecturaux banals et des couleurs parfois très marquantes


La nouvelle typologie, s'inspirant de formes architecturales contemporaines, crée un nouveau langage architectural qui, malheureusement, ne correspond plus à l'architecture vernaculaire. Il s'agit plutôt d'une banalisation et d'une répétition des formes déjà vues à l'échelle nationale ou même européenne.
L'habitat traditionnel est désormais remplacé par une maison individuelle accompagnée d'un garage.

Evolution urbaine


L'essor de la région a reposé sur l'élevage de bovins et de la production viticole.
L'habitat traditionnel des bourgs est dense et s'articule autour des axes viaires principaux. Le développement est souvent linéaire, mais il se plie également aux contraintes liées au relief.
Le rapport à l'eau est très important, cette dernière étant omniprésente sur le territoire de l'unité. Les bourgs étagés sur un coteau de vallée possèdent souvent leur propre port, de plus ou moins grande envergure et un système de quais est souvent développé. Le bâti rural est très souvent accompagné de mare ou d'étangs.
Une frange ouest marquée par une diffusion rétro littorale


Le développement et l'expansion urbaine transforment actuellement fortement les paysages. Un second front littoral s'établit actuellement à l'intérieur des terres, suivant le tracé des voies ferroviaires et routières. Les bourgs se développent, et le paysage change. Des poches urbaines résidentielles constituées de pavillons individuels apparaissent.
Frange urbaine discontinue peu lisible impression de diffusion urbaine


Les extensions urbaines se traduisent le plus souvent par des lotissements composés de maisons individuelles. Ces maisons entourées de jardins et en retrait des voies contrastent fortement avec les groupements de l'habitat traditionnel comme les centres bourgs où les hameaux.
Cette urbanisation consommatrice d'espace se situe en continuité des bourgs et hameaux préexistants, aux franges urbaines souvent marquantes dans le paysage.
Arthon en Retz et Chéméré


C'est ainsi que l'on parvient à des situations de quasi conurbation comme dans le cas d'Arthon en Retz et de Chéméré.

Sainte Pazanne


Sainte Pazanne en 1750


Le bourg s'est implanté sur un plateau viticole semi ouvert. Un développement urbain dense s'est effectué en étoile, de manière linéaire, le long des voies principales, à partir du cœur du bourg, facilement repérable dans le paysage du fait de la présence d'un clocher.
Sainte Pazanne en 1850


Avec l'arrivée de la voie ferrée et la construction de la gare, le village se développe au XIXème siècle, attirant nouveaux habitants, mais également entreprises et petites industries. Le développement linéaire se poursuit, avec des formes urbaines un peu moins denses mais toujours relativement compactes. Dans le même temps, on assiste à une mutation importante du paysage : la vigne disparaît peu à peu au profit des paysages de bocage, qui ferment davantage les paysages.
Sainte Pazanne aujourd’hui


Aujourd'hui, la trame bocagère s'ouvre à nouveau, du fait notamment des nouvelles extensions urbaines pavillonnaires, déconnectées de la trame urbaine traditionnelle (lotissements en impasse de pavillons implantés en milieu de parcelle...). Une mutation de la végétation s'opère progressivement et la palette végétale d'ornement se développe.

Saint Philbert de Granlieu


Cadastre 1938


Saint Philbert de Granlieu de nos jours


En 1838, Saint Philbert de Granlieu n'était encore qu'un village rue.
Le bourg s'est peu à peu développé de façon linéaire, puis au gré des opportunités foncières, dégageant d'importants vides et dents creuses.

Saint Père en Retz


Saint Père en Retz, un bourg en étoile prolongé par des quartiers résidentiels en direction de la voie de contournement


Le bourg primitif s'est implanté légèrement en promontoire, en contact avec plusieurs vallées. Le développement du bourg primitif s'est effectué suivant les axes viaires principaux.
Aujourd'hui, la ville connaît une expansion urbaine importante, qui amène les nouveaux arrivants à s'installer toujours plus loin du bourg historique.
La création de la voie de contournement a permis la conquête de nouveaux territoires. De nouveaux quartiers, résidentiels eux aussi, se développent aux abords de la nouvelle voie qui supporte un trafic important.

Infrastructures


Le réseau routier est structuré autour de quelques grands axes (l'axe Granlieu-Machecoul notamment. Le réseau routier communal créé un maillage très dense à travers le bocage. Les déplacements y sont majoritairement liés à l'activité agricole.
Les lignes ferroviaires existantes (Nantes - Sainte Pazanne et les deux branches vers Pornic et Machecoul devraient être modernisées dans les années à venir. Les élus locaux souhaiteraient une réouverture de la Ligne Saint-Hilaire de Chaléons - Paimboeuf, qui définirait ainsi un nouvel axe de pression potentiel. Néanmoins, ce projet ne dispose d'aucun financement régional à ce jour. L'intensification du trafic ferroviaire sur la ligne reliant Sainte-Pazanne à Nantes, ainsi que le développement des axes routiers principaux, tels que la quatre voies citée plus haut, renforcent la pression urbaine sur le territoire. Ces voies de communication sont un vecteur important de développement urbain, mais sont aussi le support du développement de secteurs d'activité comme le maraîchage ou l'industrie. Un véritable cordon maraîcher s'articule désormais autour de la 4 voies. D'importantes zones d'activités jalonnent par ailleurs la 4 voies, masquant le paysage rural.

Les évolutions prévues du réseau existant devraient renforcer ce phénomène :
- Poursuite de la mise à 2x2 voies de l'axe Nantes/côte vendéenne (D117) et son prolongement à travers la création d'une liaison départementale structurante entre Ancenis/Vallet/Clisson/A83/St-Philbert/Machecoul,
- Poursuite de la mise à 2x2 voies de l'axe Nantes / Pornic (D751),
- renforcement de la D13 entre Pornic et Légé...

Axe de communication générant un développement linéaire du bâti
En recherche d'accessibilité, des activités ainsi que des habitations s'insèrent à proximité des axes routiers, créant des formes linéaires et imposant ainsi de nouvelles règles d'organisation spatiale en rupture avec les formes traditionnelles.

Voies réaménagées mal intégrées au paysage
Les voies de transit ou d’accès aux lotissements créent un paysage linéaire propre. Ce sont souvent d’anciennes voies communales dont l’aménagement paysager s’est limité à un élargissement de l'emprise routière accompagné de mobilier de type routier (dispositifs anti-bruits, glissières, lampadaires, merlons qui masquent le paysage) sans intégration paysagère à l'environnement qu’elles traversent.

Développement des réseaux pour les extensions urbaines
Les extensions urbaines impliquent la construction de nouvelles infrastructures afin d'accorder le nouveau tissu bâti aux réseaux : routier, électrique, d'eau, d'assainissement ou téléphonique. Quand les voies traversent les bourgs et les villages, elles sont confrontées aux tissus urbains existants qui sont souvent peu appropriés à une telle utilisation de la voiture et à un partage modal entre différents usagers (piétons, vélos, voitures, poids lourds...)

Le manque de hiérarchie des voies des extensions récentes et les opérations en impasses pose trois problèmes :
• la lisibilité du paysage et du fonctionnement urbain,
• l'économie de l'espace et l'imperméabilisation des sols (le linéaire de voirie n'est pas optimisé),
• La poursuite de l'urbanisation future, qui ne peut pas se greffer sur l'existant et retrouver des continuités.

L'unité possède un fort potentiel éolien, notamment au nord. Les unités voisines ont déjà commencé à exploiter cette ressource énergétique et de grandes éoliennes ont été implantées à l'ouest de l'unité. Leurs silhouettes marquent l'horizon et modifient la perception du paysage, même depuis les territoires de l'unité.

L'activité économique


Des activités aux volumes marquantsEn parallèle avec les évolutions du réseau routier, les zones d'activités se développent aux abords des infrastructures principales. Leur architecture imposante marque fortement le paysage du plateau, et bloque la vue et la lisibilité des paysages agro-naturels.
On observe actuellement de nombreuses créations de zones d’activités, tandis qu'il reste des terrains libres dans les zones existantes.
Deux projets importants de Zone d'Intérêt Départemental (ZID) inscrit à la DTA et portés par le CG44 sont envisagés à la Marne et à Viellevigne.

L'activité agricole en mutation


Le territoire de l'unité est resté très rural et l'agriculture tient encore aujourd'hui une place importante dans l'économie du territoire.
Le domaine viticole de l'unité, historiquement très important et qui fut longtemps le moteur du développement du territoire, tend aujourd'hui à s'amenuiser. De vastes parcelles viticoles disparaissent en effet aujourd'hui au profit d'une vaste trame bocagère, malgré tout assez fermée du fait de la présence de nombreux boisements.
Eclatement progressif de la maille bocagère visible sur la carte IGN (Géoportail)


La maille bocagère, hier très resserrée, a peu a peu éclaté, donnant naissance sur certains secteurs à un réseau bocager à maille ouverte conférant une grande profondeur au paysage.
Réseau bocager à maille ouverte donnant une grande profondeur au paysage


Le maraîchage se développe de plus en plus sur le territoire. Il est étroitement lié au développement des infrastructures viaires. On remarque ainsi l'apparition récente de véritables cordons maraîchers le long des axes structurants de l'unité, tels que la D751.