
Cette sous-unité paysagère se caractérise par la grande homogénéité des ambiances urbaines qu'elle dégage. Elle enchâsse directement le centre ancien dont elle constitue une première période lisible d'extension (remplaçant les anciens faubourgs). Son homogénéité à la fois architecturale et aussi de composition urbaine permettent de la discerner assez facilement des autres sous-unités. Le parcours urbain est jalonné de bâtiments repères qui jouent des perspectives en fond d’axe de rue. Ces quartiers s'appuient sur les coteaux qui délimitent le val de Loire et le Val d'Erdre.

Avec ses îlots cernés des hautes façades blanches (R+3, R+4) et ses rues rectilignes, ce paysage répond à un véritable dessin d'urbanisme. Les rues dégagent de longues perspectives qui s'incurvent au gré de la topographie. Le végétal y est peu présent et souvent de façon très structuré sous forme de mails plantés ou d'alignements. Les grandes places où convergent les rues rayonnantes sont dessinées de manières très géométriques et font entrer la lumière dans la ville.

Ainsi, parlant de la Place de la Comédie (aujourd'hui Place Graslin) de Mathurin Crucy, A. Mussat dira : " Un jeu de verticales exprimé par les vides et les horizontales des balcons, la suppression de tout ornement, bref la clarté linéaire, géométrique. Dans ce cadre sobre, le péristyle du théâtre annonçait le temple de la nouvelle société."

Avec son architecture spécifique parfois spectaculaire (théâtre Graslin, Museum d'histoire naturelle, Notre Dame du Bon Port, le passage Pommeraye...), cette sous-unité se démarque aussi par la diversité de ses espaces publics. Même si leur géométrie les rend parfois austère et que l'occupation actuelle de la voiture les encombre, il y a là une véritable mise en scène de la ville à l'échelle du piéton.