Description


LES COMPOSANTES PHYSIQUES IDENDITAIRES


carte géologique des grands marais du sud


Les grands marais du sud s’inscrivent dans des zones d’effondrement des plissements du sillon armoricain. Si le marais breton correspond à une ancienne côte poldérisée, notamment au niveau de l’ancienne baie de Bourgneuf, le marais de Goulaine et le lac de Grandlieu s’insèrent de façon plus anachronique dans les plissements armoricains (nord ouest / sud est) dans des dépressions liées à des jeux de failles perpendiculaires à la direction principale.
carte géologique des grands marais du nord


Sur la partie nord du département, les zones de marais sont de deux types : soit comme la Brière, ils correspondent aux zones en « creux » des plissements qui ont fait l’objet de comblements tardifs dans le système estuarien de la Loire ne laissant émergé qu’un petit archipel d’îles, soit ils correspondent à des élargissements de vallées (comme l’Erdre ou la Vilaine) liés à des fracturations nord/sud d’un socle cristallin orienté nord-ouest /sud-est où les vallées sont normalement encaissées suivant cette direction.
carte du relief de l’unité



L'ensemble de cette unité est principalement caractérisé par des terres basses humides. Le relief y est quasi horizontal et cadré par des coteaux plus ou moins accentués.

carte hydrographique du département


Du fait de cette horizontalité et cette faible altitude, ces territoires concentrent comme une cuvette de vastes bassins versants et ralentissent les eaux : on devine souvent très difficilement par où l'eau arrive et par où elle repart.

Vue sur le marais Breton


Ces composantes physiques marquantes constituent le socle homogène de ces paysages qui se démarquent souvent par leur ouverture et leur horizontalité. Ils se distinguent nettement des paysages ligériens (qui pourraient s’y apparenter) dans la mesure où ils ne sont pas structurés de manière parallèle au fleuve. Si le socle est commun et permet d’identifier cette unité paysagère, en revanche l’empreinte humaine et l’appréhension par l’homme de ces marais varient sensiblement sur le département et permet nettement de distinguer des sous-unités paysagères. C’est pourquoi, la description plus précise de cette empreinte humaine est développée dans les sous-unités paysagères.

Analyse sensorielle


Le paysage est très variable selon le climat et l’heure de la journée. Le goût prend un sens concret à travers les produits issus de la pêche et de la chasse que l’on pratique dans les marais : le sandre, le brochet, les écrevisses, mais aussi les anguilles et leurs civelles, dont l’exportation aujourd’hui interdite se faisait jusqu’en Chine. Les marais ont une odeur, ou plutôt des odeurs. Celle des nombreux animaux qui y trouvent refuge, celle des plantes, celle de la vase. Bien que ces marais s’étendent sur de vastes espaces, leurs paysages sont fermés par des coteaux urbanisés boisés plus ou moins pentus. La vue se porte sur ces paysages végétaux et aquatiques, malgré quelques éléments qui viennent redonner à ces terres leur caractère anthropique. On citera par exemple les éoliennes de Bouin, qui sont devenues une attraction visible dans tout le nord du marais breton.