Coeur de la ville composite

Ambiances urbaines contrastées entre les îlots (alternance de jardins, maisons de ville, immeubles, équipements)Comprise entre la rive gauche de l'Erdre, la voie ferrée et le boulevard de ceinture intérieure, cette sous-unité paysagère présente à elle seule quasiment tous les éléments d'ambiances paysagères de l'agglomération nantaise. Les paysages urbains y sont variés, alternant entre les rues rectilignes du XVIII ou XIXème, les secteurs d'habitat ouvrier encerclant leurs jardins, les petits collectifs et les petits ensembles d'immeubles.
Vue sur la caserne depuis la Place du 101ème régiment d’aviation


Ce qui ressort également de ces paysages, c'est la diversité des équipements qui mobilisent d'importants espaces parfois complètement clos: les casernes, le cimetière, les écoles, le musée... Ces vastes surfaces "privatisées" que l'on doit contourner contribuent à rendre difficile le repérage dans ce quartier, tout comme son caractère hétérogène.
Alternance des ambiances urbaines rue du Maréchal JoffreCe qui frappe en premier, c'est le sentiment de lire les couches de l'histoire de Nantes qui ont sédimenté pour donner ces formes urbaines agglomérées. Ce quartier est aujourd'hui très vivant du fait de la diversité de la population qui l'occupe, à la fois étudiante et militaire se croisant avec des habitants de tous âges.
Serre tropicale du Jardin des Plantes de NantesVéritable cœur vert fédérateur de cet ensemble le Jardin des Plantes, espace public de promenade remarquable, rappelle la riche histoire horticole de Nantes. Sur les dessins d'Hector Noisette père, puis du Dr Ecorchard en 1807, il constituait au départ le jardin des Apothicaires. Recelant aujourd'hui encore plus d'une dizaine de milliers d'espèces végétales, il joue encore aujourd'hui un rôle d'observation, de conservatoire et de recherche. Il tire notamment son caractère patrimonial des vieux spécimens arborés qui témoignent du passé d'acclimatation de Nantes pour les plantes américaines: Tulipiers, magnolias... Il renferme également les collections de camélias et de magnolias. Ses ambiances dessinées de parc à l'anglaise faisant onduler ses serpentines le long de points d'eau et buttes artificielles composent sur les plans végétaux des perspectives savamment mises en scène. La ville se fait oublier. Le parc semble d'ailleurs s'échapper dans les jardins voisins d'où l'on voit parfois dépasser, au-dessus du mur d'enceinte ou entre deux façades, la floraison généreuse d'un magnolia.