Plateau bocager du Pellerin

Coupes de principe de structuration du paysage et de son évolution


Cette sous-unité paysagère, encadrée par les vallées de la Loire et de l'Acheneau, se distingue par son organisation parallèle très nette en bandes de paysages successives (structure directement liée à ce petit morceau de plateau suspendu entre deux grandes vallées parallèles) :
Coeur de bourg à Cheix en RetzSur le coteau orienté sud dominant l'Acheneau s'accrochent de gros hameaux et des bourgs (notamment Cheix en Retz qui présente encore une remarquable structure urbaine étagée). Bénéficiant de cette orientation privilégiée, ils font la jonction naturelle entre les espaces de marais en fond de vallée et le plateau bocager.
Culture dans le bocageLe coeur du plateau présente un relief peu mouvementé et l'activité de polyculture-élevage a progressivement entamé la trame bocagère, y ouvrant de longues perspectives. Ainsi alternent les champs cultivés, les grandes pâtures, quelques zones de friches (lande à genêts) et des hameaux épars souvent étendus par quelques pavillons.
RD58 au PellerinLa route historique du sud Loire reliant Nantes à Paimboeuf marque une liaison importante en arrière des contreforts de la Loire. Elle dessert par l'arrière les bourgs de bord de Loire qui autrefois fonctionnaient principalement avec le fleuve. Cette voie fut donc la première à subir la pression urbaine avec un étalement urbain linéaire qui s'est accéléré et a pris de l'épaisseur avec l'ouverture dans les années 90 du pont de Cheviré (mettant ces bourgs ruraux à "portée de voiture" de l'ensemble de l'agglomération nantaise). Cette voie présente donc aujourd'hui un paysage urbain très hétérogène alternant des constructions de différentes époques et laissant voir par quelques fenêtres les paysages ruraux qui l'entourent.
Principe de développement des zones urbainesCette sous-unité se termine au nord par les contreforts de la Loire. Très marqué, le coteau sud de la Loire bascule en pente plus ou moins douce vers le plateau avec une orientation au soleil plus optimale. Ainsi, de nombreux bourgs et hameaux se sont développés tout naturellement de la crête de ces coteaux jusqu'au bas de ce contrefort. Ce repli du relief très lisible empêche tout point de vue direct depuis le plateau sur la Loire et marque ainsi l'horizon nord de l'unité. Il fait encore aujourd'hui l'objet de développement urbain malgré sa sensibilité forte en matière de paysage.
Frange pavillonnaire de Saint Jean de Boiseau


La forte pression urbaine de l'agglomération nantaise s'exprime donc principalement au nord de cette sous-unité. Comme le montre la carte ci-dessus, les points de fixation des bourgs d'origine ligérienne se sont déplacés ces dernières décennies vers la route plus au sud, nécessitant par la même occasion la mise en place d'un nouvel itinéraire plus rapide au coeur du plateau. Il en ressort deux composantes paysagères contemporaines marquantes :
Paysage pavillonnaireDes lambeaux de tissus pavillonnaires qui s'accrochent le long des voies en étendant les bourgs.
Paysage routier des infrastructuresUne nouvelle trame d'infrastructures qui se démarquent nettement au coeur du plateau par leur traitement routier spécifique, leur échelle paysagère beaucoup plus importante et leur négation du contexte paysager. Si leur rôle fonctionnel est indéniable et pleinement assumé, ces infrastructures marquent également le paysage de manière plus indirecte en changeant le sens de lecture des bourgs dans le paysage et en catalysant un peu plus la pression urbaine notamment, sur les bourgs et hameaux du sud.