
A la confluence de la Maine et de la Sèvre, le paysage présente un relief plus mouvementé qui fait ondulé de manière significative le patchwork des rangs de vigne. Les vues sont dynamisées sur le plateau et un jeu de covisibilités s'installe entre les bourgs perchés. On notera la mise en scène particulière du bourg de Saint Fiacre sur Maine qui domine la confluence encaissé des deux vallées.

Sur les coteaux boisés, parsemés de jacinthes sauvages, entre les aplombs granitiques parfois escarpés coulent les rivières sur lesquelles semblent flotter les blocs de chaos granitique. Les digues arrêtent les eaux pour faire tourner les nombreux moulins qui ponctuent la vallée. Ancien vecteur de communication, la vallée de la Sèvre est également bordée de hameaux portuaires qui développent une petite façade de quais (comme le port domino au Pallet).

Profitant de ces positions de belvédère depuis les coteaux sur la vallée, de nombreux châteaux se sont implantés au cœur d'un parc boisé dégageant de longues perspectives sur le val. Dans l'enchainement des méandres encaissés, on retrouve les coteaux urbanisés de la ville de Clisson. Rasée pendant les guerres de Vendée (en dehors des anciennes halles et du château où les soldats avaient monté leur camps), la ville fut reconstruite sous l'inspiration de Cacault et de Mathurin Crucy.

Revenant d'Italie où ils décrochèrent leur prix de Rome, ils construisirent des bâtiments où ressortent clairement les influences rustiques toscanes. Le Sculpteur Lemot mit en scène des temples antiques dans un jardin de fabriques d'inspiration anglaise. L'ensemble de la ville s'étage sur la confluence de la Sèvre et la Moine renvoyant encore aujourd'hui aux images des villages toscans perchés au milieu des vignes. Ces paysages de vallées sont à peine visibles depuis le plateau viticole ; ils se distinguent par les coteaux boisés et une légère trame bocagère qui gère les eaux de ruissellement sur les pentes à l'approche des vallées.

Ce paysage est également marqué par les extensions pavillonnaires et de zones d'activités qui ceinturent les bourgs à l'articulation avec les échangeurs ou les contournements.