Description


L'empreinte humaine


Les premières occupations des rives de la Loire datent de la préhistoire. Elles ont laissé quelques vestiges comme le Menhir de la Pierre Blanche à Oudon, qui sont souvent associés à des légendes et histoires locales.
Ancienne voie gallo-romaine en val de Loire à Ancenis


A partir de 500 avant Jésus Christ, l'influence celte se fait sentir sur les territoires de l'unité.

Vers 300 avant Jésus Christ, la Loire Atlantique est « romanisée ». Le territoire connaît une période de stabilité (la Pax Romana) et de prospérité : le commerce maritime et fluvial se développe et le territoire de l'unité s'organise autour de la voie romaine, qui relie notamment Ancenis à Nantes.

La Loire est un axe de développement fort pendant l'Antiquité, malgré les difficultés de franchissement, et devient une voie d'échange fluvial et commercial dès le Moyen Age.

Quais d'Ancenis


Le royaume de Bretagne est protégé à l'est par les châteaux d'Ancenis et d'Oudon. L'unité traverse une période faste : la Marche de Bretagne est au cœur d'échanges économiques et culturels en plein développement. On assiste à l'émergence d'une vraie navigation ligérienne et à un développement urbain sur les rives de la Loire autour des quais et des cales (exemple d'Ancenis). L'industrie et l'agriculture se développent et le commerce fluvial s'intensifie.

La fin du commerce triangulaire au XIXème siècle va affaiblir Nantes et ralentir considérablement les échanges commerciaux, ce qui aura un impact sur le territoire de l'unité.
Au XIXème siècle, l'arrivée du chemin de fer a une incidence forte sur le développement urbain : désormais, celui-ci se tourne vers le chemin de fer plutôt que vers la Loire, à l'image de la ville d'Ancenis.
Au cours de la deuxième moitié du XXeme siècle on assiste à une reprise économique et à un développement de l'unité en lien avec l'essor de l'agglomération nantaise et l'aménagement de l'A11.

Habitat et architecture


Les sous-sols de l'unité permettent d'extraire du calcaire et du schiste.

- Les matériaux de construction et de couverture


Architecture ligérienne


Le matériau de construction traditionnellement utilisé sur le territoire de l'unité est le calcaire. Sous l'influence du style breton (au Nord) on retrouve aussi des schistes. Les constructions locales font par ailleurs usage de granit, grès, ou briques.

Influences architecturales méridionales


Les couvertures sont en ardoise et plus rarement en tuile canal (influence du sud Loire).

- Type d'architecture traditionnelle


Exemple d'architecture localeL'unité est dominée par le style Angevin style Val de Loire, reposant sur l'usage de calcaire.
Ce style marque la transition avec la maison angevine. La pierre calcaire est soigneusement appareillée. On retrouve notamment du moellon et tuffeau du saumurois (utilisé pour les piédroits et linteaux des baies). Les façades sont souvent couronnées d'une corniche moulurée. On retrouve des cheminées en pierre appareillées sur le sommet des murs. Les habitations présentent parfois un étage avec grenier et lucarne à fronton.
Les façades sont souvent couronnées d'une corniche moulurée. On retrouve des cheminées en pierre appareillées sur le sommet des murs. Les habitations présentent parfois un étage avec grenier et lucarne à fronton.
Une architecture adaptée au risque inondation et qui valorise la contemplation


Sur l'unité de La Loire des Promontoires, l'architecture présente deux caractéristiques spécifiques :

- En zone inondable, les constructions sont adaptées au risque inondation : elles bénéficient d'un accès haut et d'une implantation dans le sens du courant le long des levées secondaires,

- L'architecture valorise la contemplation avec la présence de cabines et de vastes ouvertures.
Château et moulin en haut de coteau, profitant de l'exposition sur le fleuve


D'autres éléments remarquables marquent le territoire comme moulins et châteaux implantés sur des promontoires au dessus de la Loire.

- Maison contemporaine


Autrefois, les matériaux présents sur place conditionnaient l'architecture et son implantation sur le site, aujourd'hui l'évolution des techniques de construction ainsi que les nouveaux matériaux préfabriqués sont des moyens efficaces effaçant facilement les contraintes d'autrefois. Les maisons qui émergent sont parfois en rupture totale avec la typologie locale et l'histoire du lieu. Il s'agit plutôt d'une banalisation et d'une répétition des formes déjà vues à l'échelle nationale ou même européenne.

- Bâti hébergeant des activités industrielles et tertiaires


De nouveaux bâtiments avec une imposante volumétrie, souvent parallélépipédique, sont construits à partir de matériaux préfabriqués ou de structures métalliques permettant une certaine souplesse et une évolutivité des constructions
Quand des activités sont regroupées à l'échelle nationale ou mondiale, les bâtiments portent une même signature extérieure afin d'être facilement reconnu pour les partenariats, les clients ou les utilisateurs. Ainsi, la notion d'une architecture locale est complètement absente de ce type d'architecture.