Le côte urbanisée, boisée sud de l'embouchure de la Loire

Côte urbanisée boisée et pêcherie sur le cordon sableux et rocailleux


Villa en bord de mer sous les cyprès à TharonCette sous-unité est caractérisée par des paysages de longues plages ourlées de cités balnéaires structurées dans les boisements rétrolittoraux. Ces boisements de pins, cyprès et de chênes verts avaient été plantés pour stabiliser les dunes ce qui permit d'envisager leur construction. Le développement de quartiers de villégiature dessinés sur des plans très géométriques comme à Tharon Plage compose des paysages urbains parfois insolites : de petites maisons secondaires s'alignent sur des grosses avenues rectilignes plantées dont le gabarit renvoie aux grandes artères urbaines.
Alignement de cyprès sur une avenue à Tharon


Cet espace public disponible a permis dans de nombreux cas de « laisser pousser les arbres » ce qui leur donne aujourd'hui un caractère parfois majestueux d'allée de château (qui contraste avec la faible volumétrie du bâti périphérique). Ces plans de composition qui structurent les premiers noyaux d'urbanisation n'ont en général pas été repris dans les extensions pavillonnaires plus récentes ce qui se traduit par des quartiers isolés sans rapport les uns avec les autres où l'on a tendance à se perdre.
Route bleue traversant les boisements urbanisésCette sous-unité se termine sur la route bleue dont le franchissement en certains points se révèle particulièrement problématique (4 voies au gabarit routier traversant des ensembles urbains déconnectés).
Enfrichement par espèces végétales invasives d’une ancienne pâturePar ailleurs, l’encerclement de reliquats bocagers dans des zones pavillonnaires conduit généralement à une forte déprise agricole qui se traduit par un enfrichement des parcelles ou une diffusion d’espèces invasives.
 Mobiles homes dans un camping retro littoralCette sous-unité est également caractérisée par la présence de nombreux terrains de camping et de colonies de vacances qui renvoient à la forte économie touristique de ces secteurs. Les campings ont fait l’objet d’évolutions importantes vers le développement des HLL (habitation légères de loisirs, dont majoritairement les mobile homes) qui ont radicalement changé leur impact dans le paysage ; les anciennes pinèdes inoccupées par les campeurs en basse saison se retrouvent aujourd’hui comme « urbanisées à l’année » par ces HLL qui sont parfois implantées de manière très dense et aux couleurs claires souvent très lisibles dans le paysage. Dans ces ensembles urbanisés boisés s’intercalent les paysages singuliers des embouchures des marais rétrolittoraux de l’unité paysagère du plateau bocager méridional. Même, si l’urbanisation diffuse des coteaux et les traversées routières perturbent la lecture de la continuité de ces marais, ils contrastent encore par le couloir visuel qu’ils dessinent au cœur de ces ensembles boisés.