Le marais breton


La limite nord-est est clairement définie par le coteau qui marque la direction armoricaine entre les Moutiers en Retz et Machecoul, qui constituait autrefois l'ancien littoral. A l'ouest l'horizon est marqué par un cordon dunaire boisé qui masque à peine la vue sur l'océan.


L'activité agricole a progressivement supplanté l'activité salicole et engage un réaménagement des marais. L'eau salée est progressivement rejetée vers la mer au profit des eaux de pluie qui remplissent les étiers du marais. De nos jours, l'eau du marais est complètement douce, à l'exception d'une zone située à l'ouest de Bourgneuf gardée salée, notamment pour les activités ostréicoles.


L'EMPREINTE HUMAINE
Les premières salines ont été creusées au début de l’ère chrétienne. Le marais était réputé, depuis le moyen-âge jusqu'au XVIIIème siècle, pour ses marais salants. L'envasement progressif de la baie (provoqué en partie par les tonnes de lest de cale que les navires larguaient avant de charger le sel) mit fin au commerce à grande échelle, l'accès aux ports devenant de plus en plus difficile pour les navires. L’activité agricole a progressivement supplanté l'activité salicole et conduit à un réaménagement des marais. L'eau salée est progressivement rejetée vers la mer au profit des eaux de pluie qui remplissent les étiers du marais. De nos jours, l'eau du marais est complètement douce, à l'exception d'une zone située à l'ouest de Bourgneuf gardée salée, notamment pour les activités ostréicoles. Des fossés plus larges et moins nombreux ont été aménagés et creusés pour assurer une meilleure irrigation du marais breton. Aujourd'hui le tourisme s'est considérablement développé autour des stations balnéaires de la baie de Bourgneuf. L'activité salicole connaît depuis quelques années un nouveau souffle dans le Marais breton, dû notamment au regain d'intérêt des activités traditionnelles et au potentiel touristique qu'il suscite, autant que pour la qualité de la production.
INFRASTRUCTURES

HABITAT ET ARCHITECTURE

Les matériaux de construction utilisés sur l'unité sont le schiste, le calcaire, et le granit. La brique est souvent utilisée pour les encadrements de fenêtre. Le matériau de couverture utilisé est la tuile canal, matériau identitaire du Sud Loire.

L'architecture est de style latin, type vendéen. Le plan de la maison de type vendéen s'étend en longueur et la maison ne comporte généralement pas d'étage. Les murs extérieurs sont faits de petites pierres maçonnées d'argile et la plupart du temps enduits et blanchis à la chaux. Le toit à très faible pente est fait de tuile creuse romaine, dit canal ou « tige de botte », pigeonné sur sa majeure partie ou en totalité. Il est souvent doté d'une corniche composée d'une ou deux rangées de tuiles creuses en brique dite « génoise».
ORGANISATION URBAINE

Dans l'antiquité, la mer venait jusqu'à Bourgneuf-en-Retz, port de la "Baye de Bretagne".


Au Nord, sur le coteau, la silhouette des bourgs étagés marque l'horizon. Ces bourgs de crête qui regardent vers le marais (Machecoul, Fresnay en Retz, Saint Cyr en Retz...) se sont progressivement développés le long du coteau. La frange littorale du marais est quant à elle, occupée par les activités ostréicoles ainsi que des campings.