Description
LES COMPOSANTES PHYSIQUES IDENTITAIRES
Un axe géologique fondateur: le sillon de Bretagne
L'ensemble du territoire de l'unité s'inscrit dans un ensemble géologique beaucoup plus vaste qui formait à l'époque hercynienne (-400 à -250 millions d'années) la chaîne montagneuse armoricaine. Elle correspondait à une vaste zone de plissements orientés nord ouest /sud est qui s'étendait de la pointe de
Ces phénomènes couplés aux érosions du quaternaire ont déterminé les principaux reliefs d'aujourd'hui. Ainsi, la double faille du sillon de Bretagne se lit aujourd'hui depuis la Loire comme un coteau net et linéaire dans la direction nord ouest /sud est. L'autre versant du sillon se traduit lui par un plateau faiblement incliné vers la faille nord du sillon qui a infléchi et dessiné le cours de l'Isac et plus tard du canal de Nantes à Brest.Un relief peu mouvementé avec des vallées plus encaissées qui animent les vues au sud
Traduction directe des phénomènes géologiques, le relief de l'unité est en fait peu mouvementé; c'est un vaste plateau faiblement incliné vers le nord est où les cours d'eau ont creusé des vallées parfois encaissées (phénomène de modelé en creux).
Cela se traduit dans le paysage par des effets de surprise lié à des jeux de pentes plus accentués à l'approche des vallées qui referment ponctuellement le paysage sur des espaces plus intimistes. Deux espaces en forme de vaste cuvette (ou bassin très évasé) se dégagent au niveau des marais du Haut Brivet et de la vallée de l'Isac (cela contraste d'ailleurs beaucoup avec sa configuration beaucoup plus encaissée dans l'unité paysagère plus au nord). Les ruisseaux de Gesvres et du Cens creusent quant à eux une vallée plus encaissée (par rapport aux autres vallées de l'unité) et dans une direction est/ouest qui dénote dans les orientations générales.Un réseau bocager encore bien préservé par endroits
La dynamique de perception de cette unité paysagère, mais aussi une certaine monotonie peut-être, vient de la présence d'un bocage encore dense par endroits (Il a notamment été protégé par le projet d'aéroport qui a limité la spéculation foncière et la diffusion urbaine depuis deux décennies sur ce secteur).
On lit encore facilement la structuration des haies sur talus longeant des fossés qui drainent l'eau sur les versants des vallons. Principalement composé de chênes mais aussi dans les zones les plus humides de frênes, d'aulnes et saules, ce bocage se distingue par une gestion encore très pratiquée des arbres en têtards. Dans les zones les plus denses, on retrouve le paysage typique de petites prairies bocagères où les vaches paissent en troupeau s'abritant sous les haies par temps chaud ou de pluie. Sur les zones les plus planes, la trame bocagère est beaucoup moins dense et s'ouvre sur de larges cultures.Un paysage marqué par les infrastructures et la diffusion urbaine
La première infrastructure majeure qui marqua l'unité est le canal de Nantes à Brest. L'idée d'un grand canal reliant la Loire à toute la Bretagne intérieure naît en 1746 de l'idée du comte de Kersauson qui écrira dans son Mémoire sur la canalisation de la Province:L'ouverture de ce canal réveillera l'industrie de toute la partie haute de la Bretagne... Cette nouvelle voie ouverte permettra de rendre à l'agriculture une multitude de bras, dont elle est privée par le nombre si considérable d'hommes nécessaires à la conduite des chariots et voitures de roulage.(...) A chaque commencement de guerre, la France pourra promptement augmenter le nombre de ses vaisseaux, et les armer tous d'une façon avantageuse.'
Les deux principaux axes routiers à 4 Voies (Nantes/Vannes et Nantes/Rennes) induisent des pressions très lisibles sur le paysage:
- Une ouverture du paysage liée à des remembrements datant souvent de l'époque de création des voies ;
- Un développement urbain induit sur des bourgs voisins ;
- Un déploiement des vitrines d'activité le long de l'axe et aux principaux échangeurs, donnant un effet de boites successives ;
- les cordons boisés qui se développent sur les délaissés le long de l'axe routier qui composent progressivement un tunnel vert.
L'EMPREINTE HUMAINE
L'activité métallurgique à Blain débute dès la préhistoire. À l'Antiquité, le secteur métallurgique se développe. Le territoire est traversé de nombreuses voies romaines attestant l'importance de l'agglomération de Blain. L'unité subit des influences franques et bretonnes.
Au Moyen Age, avec la création des Marches de Bretagne, on assiste à la création d'une ceinture de places fortes qui gardent les frontières entre la France et la Bretagne, à laquelle participe le château de Blain.
Dès le XIV-XVIIème siècle, le territoire est déjà fortement marqué par des voies commerciales importantes.
Au XIXème siècle ont lieu l'aménagement du Canal de Brest à Nantes et l'arrivée du chemin de fer : on assiste à un nouveau développement de Blain. La construction du Canal de Nantes à Brest et les réseaux routiers ont permis le désenclavement du territoire.
Au XXIème siècle, le développement urbain s'effectue principalement en direction des principales infrastructures.
Dès le XIV-XVIIème siècle, le territoire est déjà fortement marqué par des voies commerciales importantes.
Au XIXème siècle ont lieu l'aménagement du Canal de Brest à Nantes et l'arrivée du chemin de fer : on assiste à un nouveau développement de Blain. La construction du Canal de Nantes à Brest et les réseaux routiers ont permis le désenclavement du territoire.
Au XXIème siècle, le développement urbain s'effectue principalement en direction des principales infrastructures.
RESEAUX ET IINFRASTRUCTURES
L'unité est cadrée et fédérée par les infrastructures. La RN 137, voie express majeure reliant Rennes à Nantes, constitue une rupture paysagère importante. Les paysages de l'unité sont peu perceptibles depuis cet axe (effet «tunnel vert»).
La RN 165 au sud de l’unité présente un profil 2 x 2 voies qui attire l’implantation de zones d’activité, souvent peu qualifiées.
La densité du réseau d'infrastructures est forte, à l'exception des abords de Notre Dame des Landes.
Le canal de Nantes à Brest, au Nord de l'unité, constitue un élément remarquable aujourd'hui utilisé essentiellement à des fins touristiques et de loisirs.
Paysage agro-naturel
L'unité se caractérise par un bocage semi-ouvert cadré par d'importants verrous boisés.
Le Nord-ouest est marqué par les Marais du Haut Brivet.
HABITAT ET ARCHITECTURE
Matériaux
Les sous-sols du sud de l'unité regorgent de schiste, largement, utilisé pour la construction locale, souvent en combinaison avec le grès. On retrouve aussi des éléments en brique et du pisé.
Les couvertures sont uniformément constituées d'ardoise.
Une unité de transition architecturale
L'unité est représentative de l'habitat breton style pays de la Mée, mais subit fortement au sud les influences du pays nantais.
Le style du pays de la Mée
Schistes et ardoises sombres confèrent à la maison un aspect sévère, rappelant la maison du pays de Rennes. Les habitations adoptent un plan en longueur, regroupant habitations et dépendances au sein du même bâtiment, avec parfois des appentis de part et d'autre de la construction principale. Le plus souvent la construction de présente qu'un seul niveau avec 1 grenier. On observe un léger exhaussement de la toiture au-dessus des lucarnes, et souvent des linteaux en poutres de bois.Parmi les éléments de patrimoine remarquable, nous pouvons noter le Château de Blain (XIII-XIVè siècle), ainsi que le château de la Bretonnière à Vigneux (XVIè).
ORGANISATION URBAINE
A l'exemple de Campbon, bourg de crêtes qui a connu un développement en étoile à partir d'un bourg structuré autour du « tour d'Église et de la trame automobile, de nombreux bourgs se développent ainsi en étoile.
L'espace rural est fortement mité, parfois même dans des secteurs très éloignés des bourgs anciens, comme ici à Dréfféac (Branducas).
L'unité est profondément marquée au sud par la proximité de l'agglomération nantaise qui induit une pression urbaine importante sur les bourgs les plus proches. On notera également le rôle particulier d'articulations urbaines que jouent les communes de Pontchâteau, véritable charnière entre les marais du haut et du bas Brivet, Savenay, porte d'entrée sur la Brière et la presqu'île guérandaise et Blain au coeur de l'unité qui concentre tous les modes de circulation.
ANALYSE STRUCTURELLE
À l'exception du sud de l'unité, la densité de population est relativement faible. L'évolution démographique est relativement dynamique, mais présente des situations contrastées.
Le bassin de vie rural de Pontchâteau connaît un déclin récent, ceux de Blain et St Gildas des Bois présentent une dynamique irrégulière ou modérée.
En revanche, en se rapprochant de l'agglomération nantaise, les bassins de vie de Savenay et St Etienne de Montluc connaissent une dynamique assez forte ou régulière.
Agriculture
Entre 1988 et 1990, la Surface Agricole Utilisée a fortement diminué au sud de l'unité (10 à 20%), notamment du fait de l'étalement urbain.
L'agriculture est dominée par la polyculture et l'élevage (mais, grain fourrage, céréales et élevage bovin°.
L'unité est dominée par la production de lait et les cultures fourragères. L'élevage à vocation de production de viande bovine est dominant au sud de l'unité (Pontchâteau, Savenay). L'unité abrite aussi des élevages de volailles, de porcs (Blain, St Gildas-des-Bois) ou d'ovins.
La taille des exploitations est relativement petite.
Tourisme
L'activité touristique est relativement faible et concerne essentiellement le canal de Nantes à Brest.
Industrie et tertiaire
L'activité industrielle et tertiaire est concentrée aux abords des grandes infrastructures de transit (RN 137 et RN 165).
Analyse sensorielle
La vue se limite à l’Est par le sillon de Bretagne, relief rectiligne qui selon les dires prendrait corps à partir de la butte Sainte-Anne à Nantes, pour s’achever vers Pontchâteau. Cette curiosité géographique est à découvrir dans le cadre d’animations estivales à Savenay.
Quadrillé par les infrastructures de transport et les infrastructures électriques, certaines parties de cette unité peuvent être sources de nuisances sonores et visuelles. Mais cette caractéristique est compensée par les nombreux espaces de loisir et de découverte qu’elle expose à la vue des plus curieux.
