Prospective, enjeux


Enjeux liés au mode d'habiter


Vue sur le bourg étagé sur le coteau du Cellier et l’urbanisation diffuse le long des voies sur le coteau


Le paysage subit des mutations rapides et profondes liées à la pression urbaine exercée par l'agglomération Nantaise et la présence de l'A 11 aux portes de l'unité. La maîtrise de cette nouvelle pression urbaine, semble nécessaire afin de conserver la qualité des paysages de l'unité.
Il s'agit tout d'abord d'affirmer les pôles urbains identifiés dans les documents d'urbanismes récemment produits. En effet, ces pôles urbains doivent retrouver un rôle structurant pour le territoire. Le pôle urbain insulaire d'Ancenis, qui jouait un rôle majeur dans l'économie du territoire, a perdu une partie de son influence au profit de l'agglomération nantaise. La ville d'Ancenis retrouve aujourd'hui de l'importance au sein du territoire. Il s'agit d'encourager un rééquilibrage du développement territorial pour mieux maîtriser l'évolution des paysages, et d'affirmer davantage la lisibilité du pôle urbain insulaire d'Ancenis.
Urbanisation de Varades à partir de la crête de coteau, étalement urbain sur la crête en en revers de coteau


Par ailleurs, l'unité possède un patrimoine bâti traditionnel très riche et de qualité. Il s'agit donc à la fois de préserver la qualité des fronts urbains et de maîtriser l'urbanisation des coteaux.
Etalement urbain sur le coteau de la chapelle Basse Mer, diffusion urbaine autour de la zone maraîchère


Les enjeux liés aux infrastructures et aux déplacements


La qualité des déplacements est primordiale afin que le territoire puisse se développer, mais il s'agit de concilier les objectifs d'accessibilité et de qualité paysagère : le développement résidentiel et économique ne doit pas se faire au détriment du paysage remarquable existant.
Projet de franchissementDes projets de nouveaux franchissements venant compléter les infrastructures déjà existantes sont à l'étude, et notamment la 2x2voies entre Ancenis et Liré. L'enjeu est primordial car il s'agirait de permettre un franchissement de la Loire sans passer par Nantes.
L'enjeu est d'assurer l'intégration paysagère d'une telle infrastructure au sein d'un espace extrêmement sensible (Loire et porte des marais de Grée).
Les coteaux subissent quant à eux la pression exercée par la Nationale 23. L'enjeu est donc de contenir cette pression afin de ne pas dénaturer le coteau et de poursuivre un développement harmonieux. Les liaisons partant du coteau vers la Loire sont également très importantes puisqu'elle permettent les communications entre ces deux parties du territoire. Elles sont donc à conserver et à valoriser.
Le paysage du val de Loire peut être découvert depuis les levées. Il s'agit ainsi de valoriser cette caractéristique en préservant le patrimoine de quais et cales qui jalonnent le paysage rivulaire.
Quai séparé du coteau par la voie ferrée



En dernier lieu l'enjeu est de retrouver le lien avec la Loire par des points de franchissement de la voie ferrée.

Les enjeux liés aux espaces agricoles


On assiste aujourd'hui à un formidable développement du maraîchage sur le territoire de l'unité paysagère, particulièrement à l'ouest de celle-ci, sur les rives de la Loire. Ce phénomène étant très récent il convient de structurer et de recomposer le paysage agricole de cette nouvelle zone maraîchère, afin d'accompagner au mieux les changements paysagers récents et de préserver la qualité des paysages rivulaires.

Il s'agit aussi de préserver les crêtes des coteaux viticoles et les ouvertures en belvédère sur le paysage qu'elles offrent, notamment au niveau de La Chapelle Basse-Mer ou de Oudon en tant que paysage identitaire et limites paysagères de qualité.

Les enjeux liés à la topographie et aux espaces naturels


Il s'agit dans l'ensemble d'intégrer davantage les covisibilités sur l'emprise du Val de Loire dans les projets.
Les limites paysagères de qualité au nord de l'unité, très marquées, sont à préserver.
A l'intérieur même de l'unité, on retrouve un micro paysage tout à fait remarquable qu'il s'agit là aussi de conserver : le micro paysage du goulet ligérien.
Vue depuis Saint Florent le Vieil sur le val de Loire fermé par les peupliers


Un autre enjeu intéressant serait de limiter la fermeture des prairies bocagères inondables des fonds de vallée par les peupliers et de valoriser le fonctionnement des paysages du fond de vallée.
Si l'entretien des boires ne se maintient pas, le paysage va progressivement se refermer : la Loire ne sera plus accessible et visible aussi facilement, notamment par rapport à certains bourgs et hameaux comme Montrelais par exemple.
Enfin, les liaisons douces entre les coteaux et la Loire gagneraient dans l'ensemble à être renforcées.